L'écriture inclusive exclut

Pour inclure le genre féminin, la société exclut bon nombre de personnes en situation de handicap, voici pourquoi...

 

Depuis quelques temps déjà monte un débat au sujet de l'écriture inclusive...

Cette écriture a pour but de mettre à égalité le genre féminin avec le masculin, dans la langue française.

Le débat est très souvent résumé à une opposition entre "deux camps" : les partisans de la langue française "classique" (dans la grammaire de laquelle "le masculin l'emporte sur le féminin") contre les "féministes". 

Une telle approche de la question laisse de côté, ceux que l'on pourrait appeler, un "troisième camps", qui n'a rien demandé à personne, qui est composé de personnes qui peuvent être féministes, ou pas, aimer la langue française classique, ou s'en moquer... mais qui tous, veulent accéder aussi normalement que possible à la lecture de textes, comme cela pouvait être le cas avant l'apparition de l'écriture inclusive.

Ce troisième camps est loin d'être minoritaire, il est composé de l'ensemble des personnes dites "empêchées de lire" : personnes malvoyantes, non voyantes, personnes dyslexiques, ou toute personne qui aurait un trouble cognitif rendant l'accès à la lecture difficile. Pour ces dernières, elle est l'antithèse du FALC (Facile à Lire et à comprendre) qui essaye de se développer pour leur rendre la lecture accessible.

A cette liste s'ajoutent également toutes les personnes ayant des difficultés d'alphabétisation, les étrangers soucieux d'apprendre, valoriser et propager la langue française...

 

Pour toutes ces personnes, la lecture demande un effort supplémentaire par rapport à la plupart des gens.

Si la personne "normale" analyse en une fraction de seconde un mot rédigé en écriture inclusive, cela devient impossible pour une personne malvoyante, non voyante ou dyslexique.

 

Le mieux, pour que vous compreniez en quoi l'utilisation de l'écriture inclusive pose problème, est que vous écoutiez la vidéo liée à cet article.

Un même texte, de quelques lignes, est lu par deux synthèses vocales différentes (le genre d'outil classiquement utilisé par les personnes aveugle ou malvoyantes pour lire du texte) l'uns sur ordinateur, l'autre sur smartphone.

 

Notre but n'est pas d'empêcher l'utilisation de cette écriture mais bien de poser le problème pour trouver, ensemble, des solutions pour la rendre accessible à tous.